SYMI : "Laisser tomber sa carapace pour exposer ses faiblesses et ses peines demande une force mentale incroyable"
« Je suis Corotoum SYMAKAN ou juste Symi la plupart du temps. Artiste peintre, illustratrice, graphiste, motion designer… bref artiste visuelle. Ivoirienne, je suis actuellement basée à Montpellier, en France, où je poursuis mon Master en Direction artistique digitale. »
C’est ainsi qu’elle s’est présentée.
Symi nous a partagé l’histoire derrière 5 de ses oeuvres, on vous laisse lire !
Et puis en grandissant cette fierté s’est transformée en insécurité, j’ai commencé à me dire que je devrais me conformer , que je devrais être plus féminine, que j’étais une fleur un peu trop différente des autres, un peu trop bizarre.
Je considère cette peinture comme un autoportrait; un autoportrait de mon humanité, de ma féminité et de mon individualité et c’est surtout une tentative de réponse à cette quête identitaire présente dans presque toutes mes oeuvres.
Illustration sans titre, 2023
En Mars 2021, j’ai perdu mon père et depuis je pense qu’il est présent dans presque toute mes oeuvres.
Il était gendarme et un jour lorsque ma mère m’a envoyé une photo de son uniforme, j’ai décidé de redessiner cet uniforme qui comme nous avait été involontairement abandonné.
Solitude qui dans nos sociétés contemporaines et spécialement en France est le quotidien de presque tout le monde: nous vivons à seulement quelques mètres de personnes avec lesquelles nos seules interactions se limitent à de furtives salutations, nous sommes rivés sur nos smartphones dont les écrans comme des miroirs nous renvoie indéfiniment à notre propre personne et qui sous couvert de nous ouvrir au monde, nous renferme en réalité encore plus sur nous-même.
Au final mon anniversaire cette année là a été mon premier anniversaire en France sans vague de tristesse.
